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21 mai 2024

𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢, 𝗟𝗘 𝗖𝗔𝗡𝗗𝗜𝗗𝗔𝗧 𝗜𝗗𝗘𝗔𝗟 𝗣𝗢𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗖𝗢𝗧𝗘 𝗗’𝗜𝗩𝗢𝗜𝗥𝗘

𝗟𝗲𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗺𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗯𝗮𝗴𝗯𝗼 𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗲 𝗺𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗰𝗮𝗻𝗱𝗶𝗱𝗮𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱’𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲 : 𝗔- 𝗦𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́𝗲 𝗲𝗻 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 : 𝗹𝗮 𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗱’𝘂𝗻 𝗹𝗲𝗮𝗱𝗲𝗿 A l’indépendance de la Côte d’Ivoire le 7 août 1960, alors que la constitution ivoirienne du 03 novembre 1960 en son article 7 stipulait clairement que : « les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage, Ils se forment et exercent leurs activités librement sous la condition de respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie et les lois de la République ». Houphouët- Boigny et le PDCI-RDA pourtant fondés sur la lutte anticoloniale, instituent un Parti unique de fait. L’argument était le manque de main d’œuvre, de cadres qualifiés et de capitaux. Tous de la sous-région accoururent vers l’eldorado ivoirien et la situation fut présentée comme « le miracle ivoirien ». Deux décennies plus tard, le modèle économique ivoirien, basé sur l’exportation des produits bruts agricoles s’effondre. Des plans d’ajustement structurels se succèdent. C’est dans ce mécontentement grandissant fait de grèves perlées qu’un homme se révèle : Laurent GBAGBO. Leader d’opinion charismatique, enseignant de formation. Directeur de l’Institut d’Histoire, d’Art et d’Archéologie Africaine (IHAA) de l’Université d’Abidjan depuis 1980, Laurent GBAGBO est, en tant que membre du Syndicat National de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (SYNARES), l’instigateur des mouvements de grève qui touchent en 1982 le secteur de l’enseignement supérieur. Avec un groupe d’enseignants, il crée dans la clandestinité un parti politique embryonnaire, socialiste qui lancera l’idée d’un front regroupant les autres partis embryonnaires socialistes et non socialistes pour l'accession à une société démocratique. Considéré comme principal responsable du « complot des enseignants » de 1982 et brimé par le pouvoir en place, Laurent GBAGBO part en exil volontaire en France en vue de lutter contre « la dictature du PDCI-RDA » et renforcer la stratégie d’un vaste front devant conduire son pays, résolument vers le multipartisme. 𝗕- 𝗟'𝗶𝘁𝗶𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝘀𝗮 𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗮𝗹𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗰𝗿𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝗻 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱’𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲 : Pendant son exil en France, Laurent GBAGBO publie aux Éditions l’HARMATTAN en 1983, un ouvrage intitulé « La Côte d’Ivoire : pour une alternative démocratique », pour lancer l’idée d’un large front contre la dictature. Cet ouvrage sera suivi en 1987, après la naissance du large front, d’un autre ouvrage, présentant le Front Populaire Ivoirien et son programme de gouvernement intitulé « Les propositions pour gouverner ». En rupture avec la transformation de la société ivoirienne par les armes, soutenue par la majorité de l’opposition, Laurent GBAGBO opte pour la transformation pacifique de la Côte d’Ivoire par des méthodes démocratiques de lutte. En 1984, il crée à Paris le Mouvement d’Initiatives pour les Droits Démocratiques (MIDD) après la sortie de son livre « La Côte d’Ivoire : pour une alternative démocratique». Le MIDD devient un instrument important de formation, de combat et de regroupement pour un large front politique. Il a permis la formation et le recrutement de certains étudiants et travailleurs ivoiriens vivant en France mais dispersés dans les partis politiques français tels que LOHOURIGNON Maurice, KOLADÉ Maurice, N’DRI Marius, Ahoua DON MELLO, TRAORÉ Jean-Jacques, Alcide DJÉDJÉ, Bernard DOZA, Constance YAI, BLÉ Ago Olivier, BOUIKALO Thierry, Valentin Lia bi, Augustin COMOÉ, Augustin GUEHOUN, KODÉ DADIÉ, FIAN Albert, Jean Paul DAHILY etc. Le 13 septembre 1988, après l’officialisation du FPI dans son livre « proposition pour gouverner », il met fin à son exil français. Il rentre en Côte d’Ivoire pour donner corps au FPI lors d’un congrès constitutif qui s’est tenu du 19 au 20 novembre 1988 dans la palmeraie de Dabou à la résidence de Gah Bernabé, ancien Maire de Guiglo. 𝗖- 𝗟𝗲𝘀 𝘀𝗮𝘂𝘁𝘀 𝗱'𝗼𝗯𝘀𝘁𝗮𝗰𝗹𝗲𝘀 La stratégie de synchronisation de la lutte politique et syndicale dans un contexte de clandestinité, permet à l’Union de la gauche dont le Front Populaire Ivoirien fait partie, en interaction avec le SYNARES de ÉTTÉ Marcel et de KOUDOU KÉSSIÉ Raymond, le SYNACASCI de ASSOA ADOU et de KADJO Richard, le SYNINFO de DÉBI DALY, le SYNESCI de Laurent AKOUN et de TAPÉ KIPRÉ, la FESCI d’AHIPEAUD Martial et d’autres syndicats autonomes, d’arracher le 30 avril 1990, de haute lutte, le multipartisme des griffes du Parti-État, le PDCI-RDA. Lors de l’élection présidentielle du 28 octobre 1990, Félix HOUPHOUËT BOIGNY est confronté pour la première fois à un adversaire particulier : Laurent GBAGBO, qui malgré les verrous du système institués par le Parti-État, remporte tout de même 18,3% des suffrages, devenant de fait le leader de l’opposition ivoirienne. Aux élections législatives du 25 novembre 1990, le FPI obtient 9 sièges sur 175, et Laurent GBAGBO est élu Député dans la circonscription de Ouragahio au Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire. Après le triomphe du multipartisme, renforcé par la LIDHO (Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme) de René DEGNY SÉGUI, le mouvement démocratique s’est enrichi par l’avènement du MIFED (Mouvement Ivoirien des Femmes Démocrates) de Françoise KADIO MOROKRO et de l’AIDF (Association Ivoirienne pour la Défense des Droits des Femmes) de Constance YAI. Malheureusement l’Union de la gauche constituée en 1990 pour la conquête et l’instauration de la démocratie et du socialisme, composée du FPI de Laurent GBAGBO, du PIT (Parti Ivoirien des Travailteurs) de Francis WODIÉ, de l’USD (Union des Sociaux-Démocrates) de ZADI Zaourou et du PPS (Parti pour le progrès et le socialisme) de BAMBA Moriféré, se brise, en l’absence de feuille de route consensuelle. 𝗗- 𝗦𝗮 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗳𝗮𝗰𝗲 𝗮𝘂𝘅 𝗲́𝗽𝗿𝗲𝘂𝘃𝗲𝘀 En 1995, tirant les leçons de l’échec de la marche du 18 février 1992 contre les violences militaires à la cité universitaire de Yopougon ayant conduit à son emprisonnement à la MACA avec bien d’autres camarades, et saisissant l’opportunité de la naissance du Rassemblement Des Républicains (RDR) de Djéni KOBINA, Laurent GBAGBO, soutient ce parti affiché ouvertement à droite et lié à Alassane Ouattara écarté du pouvoir par le successeur d’HOUPHOUËT BOIGNY. Il crée un autre front : le FRONT RÉPUBLICAIN qui allie FPI et RDR. Afin de s’assurer de la crédibilité des élections d’octobre 1995, le FRONT RÉPUBLICAIN exige à l’Assemblée Nationale la révision du code électoral par la suppression du vote des étrangers, la mise en place d’une Commission Électorale Indépendante, le droit de vote à 18 ans, le scrutin proportionnel aux législatives, le bulletin unique et l’utilisation d’urnes transparentes. Les deux leaders décident de mettre leurs forces en commun pour passer du multipartisme à la vraie démocratie. Constatant, dans les débats, l’intransigeance du PDCI-RDA concernant les amendements au code électoral, le FRONT RÉPUBLICAIN appelle au « boycott actif » des élections. Ce n’est donc que seul le PIT de Francis WODIÉ qui, de la gauche ivoirienne, se présentera contre le candidat du PDCI-RDA, Henri KONAN BÉDIÉ qui remportera les élections présidentielles du 22 octobre 1995 avec 96,44% des voix. Cependant, en cette même année 1995, le FPI passe ainsi de 9 à 13 sièges à l’Assemblée Nationale. Dans le courant de l’année 1998, le Président de la République Henri KONAN BÉDIÉ effectue un certain nombre de réformes impopulaires avec une gouvernance approximative qui entraînent un mécontentement général des Ivoiriens et des bailleurs de fonds. Le 24 décembre 1999, un coup d’État militaire dirigé contre le régime BEDIE, propulse le Général Robert GUÉÏ au pouvoir. Ce dernier met en place un gouvernement de transition multi partisan et crée ainsi les conditions pour une vie plus démocratique en Côte d’Ivoire. Afin d’assainir le jeu démocratique, une nouvelle Constitution est rédigée. Elle prend en compte les préoccupations des partis de l’opposition. Il s’agit de la réforme du code électoral pour la non-participation des étrangers aux élections, du bulletin unique, du droit de vote à 18 ans, des urnes transparentes et du scrutin proportionnel aux législatives. Le 23 juillet 2000, la nouvelle constitution est adoptée par référendum, tous les partis politiques ont appelé à voter pour son adoption. Ainsi, arrivent les élections présidentielles d’octobre 2000. Sept candidats du PDCI-RDA se présentent et sont éliminés par la Cour Suprême présidée par monsieur TIA KONÉ. Alassane OUATTARA, Président du RDR est également éliminé pour « nationalité douteuse ». Au total, 14 des 19 candidatures à l’élection présidentielle présentées par les partis politiques sont rejetées par la Cour Suprême. Se présenteront donc à cette élection présidentielle de 2000, cinq candidats : MEL EG Théodore de l’UDCI, Francis WODIÉ du PIT, Nicolas DIOULO candidat indépendant, Robert GUÉÏ candidat du peuple, Laurent GBAGBO candidat du FPI. Lors du décompte des bulletins de vote, Robert GUÉÏ se retrouve en seconde position avec 32,72% derrière Laurent GBAGBO qui lui a 59,36%. Le 22 octobre 2000, le Général Robert GUEI se déclare Président de la République de Côte d’Ivoire, ce qui déclenche d’importantes manifestations populaires, soutenues par la gendarmerie nationale. Les affrontements violents débouchent sur la reconnaissance et l’officialisation de la victoire du candidat Laurent GBAGBO, qui le 24 octobre 2000 est proclamé Président de la République de Côte d’Ivoire. Il prête serment le 26 octobre 2000. - En septembre 2002 une rébellion éclate et divise le pays. - Le 26 janvier 2003, des accords de Linas Marcoussis obligent Laurent Gbagbo à partager le pouvoir avec les acteurs de la Rébellion. - Plusieurs accords, de Lomé à Pretoria en passant par Accra et Ouagadougou, aboutissent à des élections en 2010 dont on connait l’issue. Le 11 avril 2011, par l’arrestation du Président Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire aura perdu, son âme, sa souveraineté et est sous occupation politique, économique, militaire et foncière. Le peuple ivoirien est livré à une horde de mercenaires qui tuent, torturent, pillent tout sur leur passage sous le regard bienveillant de la Françafrique. 𝗘- 𝗟𝗲 𝘀𝗲𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁 𝗮𝗰𝘁𝘂𝗲𝗹 En septembre 2021, Laurent Gbagbo après avoir vaincu le monde entier après 8 années de procès à la CPI est rentré en Côte d’ivoire. Il créé son nouveau Parti, le PPA-CI. Le Comité Central du Parti du 09 mars 2024 lui propose d’être candidat à l’élection présidentielle de 2025. Il accepte la proposition. Au cours de la Convention du Parti du 10 mai 2024, il est investi au Palais des congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, candidat officiel du PPA-CI. Cette candidature est engagée pour mettre fin à une injustice immense qui le dépossède du droit de figurer sur la liste électorale à la suite d’une condamnation ubuesque à caractère hautement politique. Le PPA-CI, son Parti, engage résolument dès ce moment le combat pour : - La réinscription du nom du président Laurent Gbagbo sur la liste électorale ; - La dissolution de la CEI et la mise ne place d’un nouvel organe crédible ; - La reprise totale de la liste électorale ; - La gratuité de la carte nationale d’identité. La grande résilience dont a fait preuve le Président Laurent Gbagbo, pendant ces longues années décrites ci-dessus face à l’adversité de tous ordres, fait assurément de lui le candidat idéal du PPA-CI pour affronter de nouveau les grands défis qui se présentent devant nous pour le salut de la Côte d’Ivoire. 𝗟𝗜𝗔 𝗕𝗜 𝗗𝗢𝗨𝗔𝗬𝗢𝗨𝗔 𝟭𝗲𝗿 𝗩𝗶𝗰𝗲-𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗖𝗼𝗻𝘀𝗲𝗶𝗹 𝗦𝘁𝗿𝗮𝘁𝗲́𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗣𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 (𝗖𝗦𝗣) 𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜
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