Larios Godé, président de la Coordination des cadres FPI de la fédération de Yopougon en Europe s’est prononcé sur le discours du 6 août 2020 du président de la République, Alassane Ouattara, dans lequel il a officialisé sa décision de rempiler pour un nouveau mandat. Dans sa déclaration dont copie est parvenue à Linfodrome, Larios Godé, indique que le chef de l’Etat en prenant une telle décision n’a jamais œuvré pour le bonheur des ivoiriens. Il invite par ailleurs tous les démocrates ivoiriens à dire non à cet autre mandat.
Ivoiriennes, Ivoiriens, mes chers compatriotes
Nous sommes à un tournant décisif de notre histoire démocratique et de la réalisation des idéaux de paix, de justice et du vivre ensemble qui ont toujours fait la fierté et l’exception ivoiriennes à travers le monde entier.
En effet, ce jour, 06 août 2020, le président sortant, Alassane Dramane Ouattara vient d’annoncer qu’il est candidat à un 3ème mandat présidentiel pour l’élection d’octobre 2020, en violation flagrante de notre constitution qu’il a lui-même contribué à mettre en place. Alors que les dirigeants du monde entier l’avaient applaudi il y a quelques semaines quand il avait tambour battant, dit face aux représentations du peuple (parlement et sénat réunis) qu’il ne se représenterait pas pour un troisième mandat, et qu’il était un homme de parole qui respecte la constitution de son pays, et patati et patata.
En réalité, nous qui connaissons ce monsieur, avions douté de sa sincérité, mais on espérait que pour une fois, il tiendrait parole, vu le cadre de son annonce. Mais hélas, sa parole n’aura duré que le temps d’une respiration. Et revoilà le vrai visage de l’homme qui refait surface après le temps d’un rêve servi au monde entier qui avait salué ses mérites d’homme d’Etat. Il vient donc de dribler le peuple ivoirien encore une fois, mais cette fois avec le monde entier. En réalité ce Monsieur n’a jamais œuvré pour le bonheur du peuple ivoirien, mais plutôt pour humilier ce peuple qui ne fait que souffrir depuis que Ouattara a mis pieds dans la politique de ce pays. Il ne fait qu’enrichir sa famille et son clan, en excluant tous ceux qui ne sont pas de son entourage ethnique et politique. J’en veux pour preuve, leur phrase fétiche « si tu n’es pas RHDP (leur parti politique), libère le tabouret ».
Pourtant ce même Ouattara disait qu’il était victime d’exclusion de la part de la classe politique ivoirienne de l’époque. D’où vient il qu’il devienne aujourd’hui le maître de l’exclusion de la quasi-totalité des ethnies du pays, autres que la sienne. Peut-on gouverner avec une telle attitude un peuple aussi paisible ? Cette approche de gouvernance vient de montrer ses limites. Ce qui a provoqué le départ de ce groupement de personnes appelé RHDP, qui ne contient actuellement que des membres du RDR, de plusieurs personnalités alliées telles que Guillaume Soro, Henri Konan Bédié, Kablan Duncan, Amon tanoh, Mabri Toikeusse, etc. La liste est longue.
Je rappelle que depuis dix ans, cette gouvernance approximative du pouvoir par ce régime Ouattara a fait surgir de nombreux problèmes sociaux et politiques, tels que des condamnations abusives d’opposants (théorie des 20 ans), démission de personnalités des postes de l’administration publique dès que ces dernières expriment une idée contraire, envoi en exil de nombreuses personnes, chômage en masse de la jeunesse ivoirienne, produits agricoles non payés ce qui appauvrit davantage les masses populaires. Les cas spécifiques de la liste électorale révisée dans la précipitation, les cartes d’identité payantes contre l’avis du peuple, le refus d’autoriser le président Gbagbo à rentrer dans son pays, retrait du droit de vote à des personnalités, sont autant de griefs contre ces errements.
Ivoiriennes, Ivoiriens, mes chers compatriotes, au regard de tous ces manquements nous sommes tous invités à mener la résistance patriotique pour faire sauter ces verrous de la dictature du RHDP devenu désormais RDR. Nous devrons nous mobiliser pour suivre avec promptitude les mots d’ordre de nos différents partis et associations d’opposants et des couches de la société civile. Je sais que vous aspirez à un mieux être. Mais cela ne peut se faire qu’en obligeant chaque ivoirien, quel qu’il soit à respecter nos règles de vie commune, à commencer par la constitution du pays qui est notre boussole.
A tous les démocrates de Côte d’Ivoire, après tant de sacrifices consentis pour instaurer la démocratie et la liberté d’expression dans notre pays, nous ne pouvons pas continuer de laisser des personnes sans parole de continuer de nous ramener en arrière de plusieurs décennies.
Peuple de Côte d’Ivoire, nous voici encore une fois devant l’adversité qui met en péril notre nation. Nous devons nous lever pour dire non à cette imposture une bonne fois pour toute. Non à violation de notre constitution ! Non à la candidature pour un 3ème mandat d’Alassane Dramane Ouattara.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et tous ceux qui y vivent
Fait à Londres, le 07 août 2020
Pour la coordination des cadres FPI de la fédération de Yopougon en Europe